David Vallaperta, président du CIBC 33, représentant Mon CEP en Nouvelle-Aquitaine par Avenir Actifs, et Patrick Tuphé, président du FPETT, ont signé fin août une convention de partenariat.
« Le marché de l’emploi évolue rapidement et les salariés intérimaires, souvent en première ligne de ces changements, doivent être soutenus, conseillés et guidés et en particulier les intérimaires en reconversion subie, je pense notamment aux intérimaires victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle (AT/MP).
Nous savons combien le Conseil en Évolution Professionnelle est un levier puissant pour sécuriser les trajectoires professionnelles. C’est pourquoi nous nous réjouissons de ce partenariat avec Avenir Actifs Nouvelle Aquitaine qui permettra de faciliter le recours à l’offre de service CEP et de renforcer l’accompagnement des salariés AT/MP en lien avec le Pôle reconversion du FPETT. »
Marc Olivier JOUAN – Directeur du FPETT
« Les liens avec le Pôle reconversion du FPETT sont déjà effectifs avec les équipes d’Avenir Actifs en Nouvelle-Aquitaine. Je suis ravi de ce partenariat qui va permettre de consolider notre coopération au bénéfice des actifs intérimaires AT/MP et faciliter ainsi l’accès au service public Mon CEP.
Nous savons que les partenariats sur les territoires sont essentiels pour agir au mieux sur la poursuite et la sécurisation des parcours des actifs salariés et le service Mon CEP bénéficiera de l’expertise des équipes du FPETT pour optimiser son service d’accompagnement auprès des salariés intérimaires. »
Gérald MAURY – Directeur de projet Mon conseil en évolution professionnelle en Nouvelle-Aquitaine
Plus précisément, ce partenariat vise à :
- Faire connaitre le service Mon CEP proposé par Avenir Actifs en région Nouvelle-Aquitaine et l’offre d’accompagnement proposée par le FPETT
- Professionnaliser les équipes Avenir Actifs en région Nouvelle-Aquitaine par le FPETT en organisant des webinaires à destination des CEP.
- Tester de nouvelles modalités de communication et d’animation auprès des salariés intérimaires et auprès des agences d’agence d’emploi (webinaire, salon, intervention en réunion Prism’Emploi…)
- Favoriser l’émergence et la co-construction de nouveaux projets d’accompagnement des publics intérimaires selon les besoins et les opportunités rencontrées en Nouvelle-Aquitaine et dans esprit labo. Dans ce cadre, des groupes de travail et de réflexion réunissant à la fois des intérimaires, des agences d’emploi, des partenaires, Avenir Actifs et le FPETT seront organisés, afin de favoriser les initiatives nouvelles.
- Expérimenter de nouvelles modalités de promotion du service mon CEP auprès des salariés intérimaires victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle ou salariés intérimaires en fin de mission
- Tester la mise en place de réunion d’informations collectives au sein d’entreprises utilisatrices en ralentissement d’activité
- Développer la coordination des parcours d’accompagnement et l’articulation des dispositifs (droit commun et travail temporaire) pour les intérimaires victimes d’une problématique de santé (coordination Avenir Actifs en région Nouvelle-Aquitaine et Pôle Reconversion) : mise en place d’un process de collaboration entre Avenir Actifs en région Nouvelle-Aquitaine et le FPETT (mise en place d’une fiche de suivi…)
Eléments de contexte :
En mars 2024, l’intérim en Nouvelle-Aquitaine concentre 8,6% des effectifs intérimaires totaux, soit 716 300 intérimaires en équivalents temps plein (ETP) en baisse de moins 6,6% sur les 3 premiers mois de l’année. 1 120 agences de travail temporaire sont localisées dans la région, soit 10% du réseau.
Partenaire incontournable de nombreux secteurs de l’économie, l’intérim est pourvoyeur d’emploi, pour les jeunes en particulier, et également pour l’ensemble des actifs quels que soient leurs expériences ou leurs niveaux de qualification. Les 5 premiers secteurs utilisateurs de l’intérim, par ordre d’importance, sont : le BTP (15 215 ETP), les transports (7 899 ETP), les activités de services administratifs (7 032 ETP), l’agro-alimentaire (6 837 ETP), le commerce de détail (3 936 ETP). Ils représentent 61% du total.
En prise directe avec les besoins des entreprises, le secteur du travail temporaire est fortement impacté par l’ensemble des transitions à l’œuvre qu’elles soient économiques, numériques, énergétiques, environnementales ou même sociétales. La crise sanitaire puis la crise actuelle de l’énergie et la nécessaire décarbonisation de l’industrie ont accentué les ruptures de parcours et mobilités professionnelles des salariés intérimaires. Ces évolutions nécessitent un accompagnement renforcé des publics sur les opportunités réelles d’emplois, sur les aires de mobilités possibles et sur leurs aptitudes à occuper un emploi plus qualifié.
La santé et la sécurité des salariés intérimaires font partie des sujets de préoccupation prioritaires pour les partenaires sociaux de la branche du travail temporaire, notamment en raison des conditions d’exercice de l’emploi intérimaire nécessitant une adaptation constante à de nouveaux environnements de travail et aux règles de sécurité afférentes. Pour le salarié intérimaire, l’accident de travail (AT) ou la maladie professionnelle (MP) conduisent souvent à une rupture du parcours professionnel voire à l’isolement. C’est pourquoi nous souhaitons structurer et coordonner l’accompagnement des victimes d’AT/PM en lien direct avec Mon conseil en évolution professionnelle (Mon CEP), afin d’organiser les complémentarités d’intervention en matière d’accompagnement dans une logique de parcours « sans couture » ou « parcours intégré » depuis la survenue de l’AT/MP jusqu’au retour à l’emploi.